Vous venez de terminer votre article en anglais et vous voulez le soumettre à la procédure du peer-review. Comme vous le savez, la qualité de votre article détermine si celui-ci sera accepté ou non. Après avoir passé de nombreuses heures à rédiger votre article, il est possible que celui-ci soit rejeté uniquement sur la base d’une qualité médiocre pour une revue scientifique anglaise.
Quoique je conseille toujours aux scientifiques de langue maternelle française de confier la traduction de leurs articles à des traducteurs de langue maternelle anglaise, je suis bien consciente qu’il n’est pas toujours possible de faire appel à un traducteur professionnel. En effet, les règles françaises et anglaises en matière de rédaction scientifique ne sont pas toujours semblables et ce que l’on considère être une écriture de qualité en français peut ne pas l’être en anglais.
Il est toutefois possible d’améliorer la qualité de votre travail en faisant appel à un relecteur/relectrice. La relecture sert à détecter et à corriger les erreurs dans votre texte: de la correction des fautes d’orthographes jusqu’à la ré-écriture de certaines phrases quand celles-ci sont incompréhensibles pour un public anglais. Il faut garder à l’esprit qu’une simple relecture n’est pas une correction et certains relecteurs peuvent choisir de travailler uniquement sur les fautes grammaticales, l’orthographe, et la grammaire et non sur le style.
Bien que les professionnels qui corrigent votre texte ne doivent pas modifier vos propres idées et votre style, un correcteur peut vous proposer des modifications de votre texte afin de gagner en clarté. Il peut également vous proposer une restructuration des phrases quand celles-ci sont trop longues et susceptibles de ne pas être appréciée par un public anglais. Toutefois, toutes les corrections devront être visibles (par exemple fonction suivi des modifications en Word) afin de vous permettre de les accepter ou non.
2 choses à garder à l’esprit pour choisir un relecteur professionnel pour la relecture de votre article académique
1) Privilégiez un traducteur de langue maternelle anglaise qui maîtrise le français
Lorsque je corrige les articles d’auteurs francophones, je détecte assez souvent les fautes « typiquement françaises » parce que j’ai un bon niveau en français. Les allers-retours avec l’auteur afin de vérifier des éléments problématiques sont aussi beaucoup plus faciles. Quand vous travaillez avec un relecteur/correcteur qui maîtrise le français, il est aussi possible de lui envoyer la version originale de votre texte (texte français) qui lui permettra de vérifier les parties « difficiles » du texte.
2) La relecture et la révision ne sont pas la même chose
Comme il a été souligné précédemment, la plupart des textes écrits en anglais par les francophones nécessite une révision. Autrement dit, il faut souvent un professionnel expérimenté dans la révision des textes académiques capable d’améliorer le style du texte.
La révision ne s’arrête pas à la correction de fautes grammaticales ; il comprend aussi un travail approfondi sur le document en question afin de fournir un article prêt à publier, c’est-à-dire, s’assurer que le texte est compréhensible, adapté à un public anglophone, linguistiquement correct, et qu’il n’utilise pas des phrases trop longues ou trop complexes.
N’hésitez pas à demander l’avis de votre correcteur pour savoir si votre texte nécessite une révision ou une simple relecture.

